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Menaces : Étude de cas
Notre mer du Nord
La partie belge de la mer du Nord héberge davantage de vie que ce qu’on pourrait penser à première vue. La confluence des eaux de l’océan Atlantique et de plusieurs grands fleuves crée un climat parfait pour les micro-organismes. Ces conditions idéales stimulent le développement du plancton, la base d’un vaste réseau alimentaire. Un système complexe de bancs de sable proches de la côte, dont certains émergent à marée basse, constitue un habitat pour de nombreuses espèces. La zone côtière est une importante zone alimentaire et de ponte pour les poissons et les oiseaux.
La mer du Nord est par conséquent une pêcherie très importante : elle fournit 5% de la pêche mondiale. Mais, avec des méthodes généralement peu durables, la pêche industrielle a toutefois un impact conséquent sur le stock de poissons en mer du Nord.
Les chaluts retournent les fonds marins et détruisent des habitats vulnérables et leur faune caractéristique, modifiant les équilibres naturels. La pêche n'est pas sélective et 80% de la récolte sont des prises accessoires indésirables. Les stocks de poissons diminuent dangereusement, comme c’est actuellement le cas du cabillaud et, dans une certaine mesure, de la sole et de la plie.
Des espèces ont déjà disparu de la mer du Nord belge. On n'y rencontre plus le grand dauphin, l’esturgeon, la pourpre et l’huître plate (indigène). En outre, de nombreuses autres espèces, comme la plupart des raies et des requins, sont sur le point de disparaître. Finalement, la surpêche peut provoquer l’effondrement des stocks de poissons, sans aucune garantie que les populations se rétabliront. Cette méthode est donc insoutenable, tant pour la biodiversité que pour le secteur de la pêche.