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Menaces : Étude de cas

Le faucon pèlerin

Le faucon pèlerin est le grand rapace le plus répandu : l’espèce est mondialement présente, à l’exception de l’Antarctique et de la Nouvelle-Zélande. Ceci est dû avant tout à sa technique de chasse très efficace : il capture des oiseaux de taille moyenne (pigeons, étourneaux, mouettes, grives…) en l'air après une poursuite horizontale ou en exécutant des piqués vertigineux de plusieurs centaines de mètres, ailes repliées. Sa vitesse peut atteindre jusqu’à 110 km/h en poursuite et 300 km/h en piqué, ce qui fait du faucon pèlerin l’animal le plus rapide au monde.

Le nombre de faucons pèlerins a commencé à décliner fortement à partir de 1950, conséquence notamment du braconnage (tir, dénichage) mais surtout à cause de l’utilisation de pesticides en agriculture, le DDT par exemple.

Les poisons et pesticides sont ingurgités avec la nourriture, dans les petits organismes. Un animal situé plus haut dans la chaîne alimentaire assimile de plus grandes concentrations de poison en mangeant des proies empoisonnées. C’est ce qu’on appelle la bioaccumulation. Le faucon pèlerin, un grand prédateur au sommet de sa chaîne alimentaire, a ainsi ingurgité beaucoup de poison dans les années 50. Ceci a provoqué stérilité, œufs fragiles et la mort des faucons.

La dernière couvée de faucons pèlerins a été observée en Belgique en 1958 et l’espèce a totalement disparu de notre territoire dans les années 60. L’interdiction des pesticides dangereux et divers programmes de protection à travers toute l’Europe lui ont permis une lente réapparition. Ces dernières années, on assiste à un véritable come-back… Mais qui ne serait pas possible sans l’aide de nombreuses organisations et de beaucoup de bénévoles.

 


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